Coldplay se concentre sur le commerce équitable
C’est quoi cet engouement des rock stars pour sauver le monde ? Bono est le croisé de la campagne Make Poverty History, tandis que Chris Martin, chanteur leader et compositeur de Coldplay, soutient fermement la campagne Make Trade Fair (Rendons le commerce équitable). Entre autres choses, celle-ci vise à donner aux paysans colombiens des graines de café à faire pousser à coût équitable du prix payé pour une tasse de café dans le monde industriel.
Martin, dont le groupe donnera trois concerts au Japon en juillet, a un drôle de truc pour les interviews. Il porte du scotch de couleur vive autour de ses doigts pour attirer l’attention sur le même signe sur sa main. Les interviewers à court de questions, lui demandent ce qu c’est. C’est le symbole de la campagne Make Trade Fair, et cela donne à Martin l’occasion rêvée d’exposer son point de vue, une prérogative qu’il défend.
"Quiconque me critique parce que je parle de commerce équitable est bien loin du compte", a-t-il déclaré à MTV, l’an passé à l’occasion de la sortie du troisième album studio de son groupe, "X&Y." Mais cette critique est souvent valable car les chansons de Coldplay ne sont pas axées sur les problèmes du commerce international, ni de la pauvreté. Bien au contraire, elles sont typiquement centrées sur les thèmes habituels de l’amour, du cœur brisé et du rejet.
Deux titres de "X&Y" sont inspirés de la femme de Martin, l’actrice Gwyneth Paltrow. Les paroles de "Fix You" comprennent "Tears stream down your face/ when you lose something you can’t replace," (les larmes coulent sur ton visage lorsque tu perds quelque chose que tu ne peux remplacer) suggère la chanson, le second single extrait de l’album, pourrait se rapporter à la mort du père de Paltrow en 2002. Pour appuyer cette théoris, signalons que le clavier utilisé sur ce morceau est l’un de ceux que le père de Gwyneth lui a offert. Lorsqu’on l’interroge sur sa relation avec l’actrice oscarisée, pourtant, Martin refuse de parler s’abritant derrière le respect de la vie privée.
La musique de Coldplay associée à la voix rauque et envoûtante de Martin est aujourd’hui hautement considérée, tout particulièrement depuis la sortie de "X&Y." Cet album emmené par les guitares, voir son 1er single "Speed of Sound," qui évoque des comparaisons avec U2, ajoute bien plus du muscle musical nécessaire que les précédents albums de Coldplay plus guidés par la musique du piano. Ces nouvelles chansons, quelques unes sont redevables au claviers électroniques allemands de Kraftwerk, ont impressionné le public des arènes durant la tournée en cours du groupe, "Twisted Logic Tour", à la manière dont U2 le fait depuis très longtemps. Comme Martin l’a dit dans cette même interview accordée à MTV l’an passé, Coldplay ne quitte pas des yeux les rockeurs irlandais, qu’ils voient tous deux comme un modèle et des rivaux.
"La raison pour laquelle je parle constamment de U2 est que U2 symbolise le sommet du mont Everest pour nous", a-t-il déclaré à MTV. "Parler de U2 est notre façon de nous motiver pour continuer d’essayer, car ils sont au sommet."
S’émuler U2 a de toute évidence payé car Coldplay est à présent l’un des deux groupes de rock — avec Radiohead — considéré comme appartenant à la même ligue que U2. Mais malgré le méga statut de Coldplay, le groupe continue à avoir un problème d’image, ou d’aucuns diraient, une absence de problème d’image. Thom Yorke de Radiohead est réputé pour sa paranoïa et son caractère emporté. Bono est idéalisé par ses lunettes, ses vestes en lamé et son look satanique ironique d’alter ego en MacPhisto. Les membres de Coldplay, en comparaison, sont présentés comme de gentils garçons, ordinaires, ennuyeux et sans histoires, un peu comme les images glacées d’un catalogue de vêtements chez Muji.
Tandis que la campagne de Bono pour mettre un terme à la misère dans le monde est toujours mis en retrait de la carrière musicale de U2, l’intérêt de Martin pour le commerce équitable est devenu par défaut l’image de son groupe.
Mais cette absence d’image criarde est aussi la clef de la compréhension de l’attrait qu’exerce Coldplay. Les images sont souvent utilisées pour manipuler ou mettre à la mode un produit sous standard. En refusant les clichés du rock ordinaire, Coldplay parvient à mettre l’accent sur la sincérité, le direct et la qualité de la musique du groupe. Avec des titres aussi émouvants que les désormais classiques "Yellow" et "In My Place," de leurs premiers albums et les futurs standards comme "White Shadows" et "The Hardest Part" extraits de "X&Y", n’importe quelle image irait probablement dans le sens de la sincérité de Martin et dans l’art musical du reste du groupe.
La tendance du consommateur ces dernières années a été à la pureté plutôt qu’à la fantaisie des marques ou des ingrédients ajoutés. Ce qui constitue également une force derrière la demande croissante en matière de biens issus du commerce équitable, qui sont souvent purs, organiques et simplement emballés de manière banale. Des commerces comme le Body Shop et Muji ont misé avec succès sur cette tendance. Avec Coldplay nous assistons à quelque chose d’analogique dans la musique rock. Envisagée sous cet angle, la dévotion de Martin à la cause du commerce équitable lui sied à merveille.
Martin, dont le groupe donnera trois concerts au Japon en juillet, a un drôle de truc pour les interviews. Il porte du scotch de couleur vive autour de ses doigts pour attirer l’attention sur le même signe sur sa main. Les interviewers à court de questions, lui demandent ce qu c’est. C’est le symbole de la campagne Make Trade Fair, et cela donne à Martin l’occasion rêvée d’exposer son point de vue, une prérogative qu’il défend.
"Quiconque me critique parce que je parle de commerce équitable est bien loin du compte", a-t-il déclaré à MTV, l’an passé à l’occasion de la sortie du troisième album studio de son groupe, "X&Y." Mais cette critique est souvent valable car les chansons de Coldplay ne sont pas axées sur les problèmes du commerce international, ni de la pauvreté. Bien au contraire, elles sont typiquement centrées sur les thèmes habituels de l’amour, du cœur brisé et du rejet.
Deux titres de "X&Y" sont inspirés de la femme de Martin, l’actrice Gwyneth Paltrow. Les paroles de "Fix You" comprennent "Tears stream down your face/ when you lose something you can’t replace," (les larmes coulent sur ton visage lorsque tu perds quelque chose que tu ne peux remplacer) suggère la chanson, le second single extrait de l’album, pourrait se rapporter à la mort du père de Paltrow en 2002. Pour appuyer cette théoris, signalons que le clavier utilisé sur ce morceau est l’un de ceux que le père de Gwyneth lui a offert. Lorsqu’on l’interroge sur sa relation avec l’actrice oscarisée, pourtant, Martin refuse de parler s’abritant derrière le respect de la vie privée.
La musique de Coldplay associée à la voix rauque et envoûtante de Martin est aujourd’hui hautement considérée, tout particulièrement depuis la sortie de "X&Y." Cet album emmené par les guitares, voir son 1er single "Speed of Sound," qui évoque des comparaisons avec U2, ajoute bien plus du muscle musical nécessaire que les précédents albums de Coldplay plus guidés par la musique du piano. Ces nouvelles chansons, quelques unes sont redevables au claviers électroniques allemands de Kraftwerk, ont impressionné le public des arènes durant la tournée en cours du groupe, "Twisted Logic Tour", à la manière dont U2 le fait depuis très longtemps. Comme Martin l’a dit dans cette même interview accordée à MTV l’an passé, Coldplay ne quitte pas des yeux les rockeurs irlandais, qu’ils voient tous deux comme un modèle et des rivaux.
"La raison pour laquelle je parle constamment de U2 est que U2 symbolise le sommet du mont Everest pour nous", a-t-il déclaré à MTV. "Parler de U2 est notre façon de nous motiver pour continuer d’essayer, car ils sont au sommet."
S’émuler U2 a de toute évidence payé car Coldplay est à présent l’un des deux groupes de rock — avec Radiohead — considéré comme appartenant à la même ligue que U2. Mais malgré le méga statut de Coldplay, le groupe continue à avoir un problème d’image, ou d’aucuns diraient, une absence de problème d’image. Thom Yorke de Radiohead est réputé pour sa paranoïa et son caractère emporté. Bono est idéalisé par ses lunettes, ses vestes en lamé et son look satanique ironique d’alter ego en MacPhisto. Les membres de Coldplay, en comparaison, sont présentés comme de gentils garçons, ordinaires, ennuyeux et sans histoires, un peu comme les images glacées d’un catalogue de vêtements chez Muji.
Tandis que la campagne de Bono pour mettre un terme à la misère dans le monde est toujours mis en retrait de la carrière musicale de U2, l’intérêt de Martin pour le commerce équitable est devenu par défaut l’image de son groupe.
Mais cette absence d’image criarde est aussi la clef de la compréhension de l’attrait qu’exerce Coldplay. Les images sont souvent utilisées pour manipuler ou mettre à la mode un produit sous standard. En refusant les clichés du rock ordinaire, Coldplay parvient à mettre l’accent sur la sincérité, le direct et la qualité de la musique du groupe. Avec des titres aussi émouvants que les désormais classiques "Yellow" et "In My Place," de leurs premiers albums et les futurs standards comme "White Shadows" et "The Hardest Part" extraits de "X&Y", n’importe quelle image irait probablement dans le sens de la sincérité de Martin et dans l’art musical du reste du groupe.
La tendance du consommateur ces dernières années a été à la pureté plutôt qu’à la fantaisie des marques ou des ingrédients ajoutés. Ce qui constitue également une force derrière la demande croissante en matière de biens issus du commerce équitable, qui sont souvent purs, organiques et simplement emballés de manière banale. Des commerces comme le Body Shop et Muji ont misé avec succès sur cette tendance. Avec Coldplay nous assistons à quelque chose d’analogique dans la musique rock. Envisagée sous cet angle, la dévotion de Martin à la cause du commerce équitable lui sied à merveille.
Colin Liddell
u2france.com
5th June, 2006
u2france.com
5th June, 2006
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